Percuté par une voiture, le chat d’un échevin montois a été sauvé par la solidarité humaine : “ce que ces gens ont fait pour lui, c’est incroyable !”
Sushi a été pris en charge de justesse. Aujourd’hui, il est en convalescence dans sa famille, retrouvée grâce aux réseaux sociaux.
- Publié le 16-04-2024 à 15h02
Sushi a visiblement une bonne étoile au-dessus de la tête. Percuté par une voiture à Frameries il y a quelques jours, le jeune chat ne doit la vie qu’à une poignée de personnes qui se sont démenées pour assurer sa prise en charge. Désormais en convalescence, il a pu retrouver sa famille et dispose des soins nécessaires à son état, notamment une grave fracture de la mâchoire.
Son histoire a fait le tour des réseaux sociaux. Samedi dernier, Sushi frôlait la mort après avoir été renversé par une voiture. Une dame n’avait pas hésité à arrêter la circulation pour lui porter secours. Si dans un premier temps, cette dernière pensait que l’animal rendait son dernier souffle, elle avait rapidement pris conscience qu’il était toujours bel et bien vivant.
Trouver de l’aide s’est malheureusement avéré compliqué : les appels vers les vétérinaires sont en effet restés sans réponse. Contactée, la police la dirigeait vers un refuge de la région, sans plus de succès, ce dernier n’étant pas en mesure de le prendre en charge. Finalement dirigé vers une clinique vétérinaire douroise, l’animal a été opéré avec succès et a suscité la compassion de Daisy Olexak, à la tête de l’asbl Les Chats Oubliés.
”J’avais vu l’histoire de ce chat sur les réseaux sociaux et en me rendant à la clinique pour un autre animal, j’ai demandé de ses nouvelles”, explique-t-elle. “On m’a répondu qu’il était gravement blessé, qu’il était stérilisé mais n’était pas identifié et que l’on ne savait donc pas qui étaient ses propriétaires.” A ce moment-là, les vétérinaires pensent encore que les frais seront pris en charge par le refuge préalablement contacté.
”On m’a finalement demandé si je pouvais m’en occuper. Je suis allée le voir, j’ai accepté et payé les frais réclamés. Je devais le reprendre quelques jours plus tard et entre-temps, je lui ai rendu visite afin qu’il sache qu’il n’était pas seul, pour qu’il s’accroche. Il faisait vraiment peine à voir, je suis sortie de là en pleurs.” Vendredi, Daisy était informée par la clinique que ses propriétaires avaient finalement été retrouvés.
Sushi n’est autre que le chat d’Achile Sakas, échevin à Mons, et de sa femme. “Ma seule préoccupation était de pouvoir être mise en contact avec eux afin d’être assurée que l’on me donnerait des nouvelles de cette pauvre bête. Je ne réclamais et ne réclame d’ailleurs toujours pas le remboursement des frais. Tout ce que je souhaite, c’est être tenue informée de l’état de Sushi, auquel je me suis attachée.”
L’histoire du jeune chat ayant été massivement partagée sur les réseaux sociaux, Achile Sakas a donné de ses nouvelles. “De très nombreuses personnes m’ont demandé comment il se portait, j’ai donc publié sur Facebook pour y répondre”, nous explique l’échevin montois. “Il faudra quelques semaines de convalescence mais il se porte mieux. Ce que ces personnes ont fait pour venir au secours de mon chat est incroyable. Je ne pense pas que beaucoup de gens auraient agi de la sorte.”
Pour l’élu, le soulagement est grand. “Sushi est un mâle de 2,5 ans qui avait été abandonné tout bébé. Nous l’avons recueilli. Il sort bien voir ce qu’il se passe chez les voisins mais nous étions inquiets de sa disparition car ce n’est pas dans ses habitudes de partir longtemps. Lorsque nous avons vu sa photo sur les réseaux sociaux, nous nous sommes tout de suite manifestés. Je n’ai pas les mots pour remercier les personnes qui s’en sont occupées"
L’histoire se termine donc bien pour Sushi. D’autres animaux n’auront cependant pas la même chance. “Combien de personnes auraient arrêté la circulation pour aider un animal ? Combien auraient d’abord regardé à leurs sous avant d’agir ? Mon asbl est très loin de rouler sur l’or mais je n’ai pas hésité une seconde à payer pour lui car une vie est une vie. Les animaux, c’est toute ma vie. Je rêve de pouvoir un jour ouvrir un centre pour aider les animaux accidentés qui seront livrés à eux-mêmes faute de propriétaires”, ajoute Daisy Olexak.